Le
CAR, à son origine,
avait une section à Figeac dont
le responsable était Monsieur Georges Danis.
Très
vite, il s'est
adjoint un jeune homme passionné (notamment de motos) :
Jean-Claude.
Pour des raisons pratiques
(accès aux
salles municipales, aide au matériel...), la section de
Figeac
est devenue autonome sous le nom Auto Moto Rétro
Figeac.Monsieur Danis en prenait la
présidence, Monsieur Gautier la vice-présidence
et
Jean-Claude Trémolière l'animation des
motos.Jean-Claude n'a jamais
lâché le
club et était apprécié par ses
nombreux amis du
CAR à deux et quatre roues.
Nous avons une pensée
émue pour lui.
Jean-Louis Marre
Jean-Claude
Trémolière sur sa Peugeot 500 de 1936.
Le
monde de la moto figeacois est en deuil. Jean-Claude
Trémolière
dit Gaston nous a quittés subitement, à son
domicile, jeudi matin.
Il avait seulement 70 ans.Fils de
bougnat, il était fier de ses racines
aveyronnaises et
parlait le patois à la moindre occasion. En
parallèle de ses études
d’architecture à Toulouse, il multipliait projets
et voyages, tout
en s’impliquant dans la vie locale en créant un
resto-concert
entre copains à Hauteval, lieu de vie nocturne qui
résonnait dans
la vallée. Mais
finalement sa passion créatrice pour les beaux-arts
le rattrapait et il s’installait architecte à
Figeac, précurseur
en construction bioclimatique.
Il
y fondait une famille avec
Marylène. Son
associé Gilles Faltrept se souvient :
"C’était
un garçon enthousiaste et avant-gardiste. Il aimait
travailler le
bois, il était féru de constructions en
dômes géodésiques, un
admirateur de Richard Buckminster Fuller et Bart Prince. Ensemble
nous avons réalisé la maison des associations
à Fons ou l’école
Lacalmontie".
Homme de conviction, épicurien,
généreux et
profondément humaniste, il éblouissait par son
imagination
débordante, ses rêveries, et donnait
goût à la vie, la dolce
vita.
Son autre passion était la moto, ancienne et
française de
préférence, cheville ouvrière du club
Auto-Moto-Rétro il n’avait
de cesse d’organiser des sorties ou des
évènements comme la
bourse d’échange.
Au guidon de sa Peugeot de 1936, ses balades
conduisaient immanquablement sur l’Aubrac où il
aimait retrouver
et partager ses racines familiales avec un retour du
côté de
Marcillac-Vallon pour goûter le Mansois.
Les consignes étaient
simples : "Regardez dans le rétroviseur, ne vous occupez pas
de
celui qui est devant mais attendez celui qui vous suit."
Jeudi
matin, Gaston a oublié de regarder dans le rétro
et est parti
rejoindre Véro et Sergio au paradis des motards.
Ses amis sont
dévastés par le chagrin.
La Dépêche présente ses
sincères condoléances à son fils
Hugo, ses filles Maude et Elia ainsi qu’à
Marylène, la mère de
ses enfants. Les obsèques auront lieu mardi à 15
heures à l’église
du Puy.